Leanna Sylvaren - Teelys

Age : 26 ans
Lieu d'Origine : Mar Roun - Margêrioù
Métier : Professeur à l'académie Taol Tee - Option : Remise à niveau



Fallys :  Hydrokinésie



Papa ! Tu nous raconte l'histoire des petites princesses ?

L'homme sourit tout en s'installant dans le fauteuil qui faisait face à la cheminée. Deux petite blondinettes identiques venaient de s'installer en face de lui, leurs regards d'un bleu profond, le fixaient d'un air implorant. C'est qu'elles savaient y faire du haut de leurs huit ans.

Il était une fois, une famille qui avait tout pour être heureuse. La maman était sur le point de mettre au monde leur enfant et rien au monde n'aurait pu les rendre plus heureux. L'accouchement eut lieu un matin d'Hiver.
C'est pour ça que je m'appelle Hibernia !
Oui Hibernia et aussi parce que c'est une saison que nous aimons beaucoup ta mère et moi. Donc je disais que tu as vu le jour un matin d'Hiver, sauf que tu n'avais pas été toute seule au chaud dans le ventre de ta mère, il y avait une autre petite fille en tout point identique.
Et ça c'est moi !
Oui. On t'a appelée Leanna en souvenir de ta grand mère maternelle qui était morte à peine quelques jours avant votre naissance. Elle attendait votre venue avec tellement d'impatience que quand la mort l'a cueillie dans son sommeil, nous avons tous été choqués ...

Le silence retomba dans la pièce pendant quelques instants, seulement troublé par le craquement du bois dans le feu. Le père avait plongé son regard dans les flammes alors que les deux fillettes se regardaient sans prononcer un mot. Finalement ce fut le père qui reprit la parole le premier.

Donc ces deux petites princesses vivaient avec leurs deux parents et passaient leur temps à leur en faire voir de toutes les couleurs.
C'est Leanna qui m'embête les trois quart du temps !
Non c'est même pas vrai !

Le père souriait avant de continuer sans se préoccuper de la grimace que faisait Hibernia à sa sœur. Les fillettes se chamaillaient souvent mais s'adoraient plus que tout. Elles savaient même quand l'autre allait mal, même sans qu'elles se parlent.

Je disais que les petites demoiselles étaient très vives mais elles s'aimaient plus que tout et n'hésitaient pas à se soutenir quoiqu'ils arrivent. C'était une chose que leurs parents leur avaient appris et qu'elles ne devaient jamais oublier.

On frappa à la porte ... Deux voix retentirent avant que la mère des deux gamines n'entrent dans la pièce accompagné d'un homme d'un certain âge. Fronçant les sourcils, le père se leva et s'avança vers l'homme pour le guider dans une autre salle. Les fillettes se regardèrent avant de hausser les épaules et de s'allonger devant le feu pour échanger quelques secrets d'enfants.


Assis à la table, monsieur Sylvaren regardait ses mains. Comment allait-il pouvoir annoncer ça à ses filles comment allait-il pouvoir leur dire qu'il se devait de les séparer pour qu'elles puissent faire une union des plus correctes. Il n'était pas évident de nos jours de trouver un bon mari pour des filles et qu'il ait réussit à trouver pour les deux relevait du miracle. Un bruit de galopade dans les escaliers et les fillettes entrèrent dans la pièce. Regardant ses deux enfants, l’homme sentit son cœur se serrait. Elles étaient tellement identique en apparence qu’on pouvait en oublier qu’elles étaient bien différentes sur le caractère. Hibernia était la plus douce et la plus calme alors que Leanna était très vive et enjouée. Comment allaient-elles évoluées une fois qu’il n’y aurait plus l’autre pour tempérer le tout ?

Papa tu voulais nous voir ?

Poussant un long soupir, l’homme fit asseoir les deux fillettes avant de se lancer dans les explications. Difficile de faire comprendre à deux gamines d’à peine dix ans qu’être noble impliquait des sacrifices. La réaction des fillettes fut telle qu’il l’avait prévu. Hibernia se mit à pleurer alors que Leanna s’enferma dans un silence des plus éloquents. Il aurait voulu les prendre dans ses bras et revenir sur ses paroles mais cela aurait été contre les règles établies et il préféra donc se taire et laisser les fillettes assimilées tout ça. De toute façon Leanna partait dès le lendemain avec sa mère, elles seront donc bien obligées de s’y faire …


Assise devant son miroir, Leanna mettait une dernière touche à sa coiffure. L’image que lui renvoyait le bout de verre ne faisait que serrer encore un peu plus le cœur de la jeune fille. Se voir ainsi lui rappelait le souvenir de sa jumelle. Hibernia … Voilà déjà dix ans, qu’elle ne l’a pas revue et bien qu’au fond d’elle, elle sache que sa sœur est heureuse, elle aurait voulu l’avoir auprès d’elle. Au moins en ce jour … Derrière elle, la porte s’ouvrit pour laisser passer une femme d’un certain âge, s’appuyant sur une canne. La demoiselle se retourna et se leva d’un bond.

Mère ! Vous ne devriez pas bouger ! Vous savez ce que le médecin a dit !
Ma petite Leanna … je sais très bien que mon heure approche alors je ne voulais pas que ma petite princesse se marie sans que je puisse la voir. Laisse-moi te regarder …

La jeune femme se recula de quelques pas pour que sa mère puisse regarder sa tenue pour l’événement. Leanna aurait aimé sourire mais c’était difficile alors qu’elle n’aimait pas l’homme qui allait devenir son époux d’ici quelques heures. Epouser un homme pour son argent et non son amour ... D'accord lui il avait craqué pour elle. Mais Leanna ne pouvait décemment pas. Il aurait pu être son père quoi ! Et par moment c'était justement ce qui lui permettait de l'apprécier. Mais entre apprécier quelqu'un et l'aimer, il y avait un grand fossé. En principe les princesses épousaient leur prince charmant mais visiblement leur père avait oublié cette partie de l'histoire. Peut-être qu'un jour elle oserait lui dire. Oui peut-être un jour ...


Leanna était mal ce matin-là. En faite, ça faisait même plusieurs jours qu’elle se sentait mal. Oh ce n’était pas elle, elle avait une santé de fer et n’était jamais malade. C’était Hibernia … Même après tout ce temps loin de sa jumelle, elle savait que quelque chose n’allait pas. Son cœur lui paraissait vide, comme s’il en manquait une partie. La lettre fut la preuve de ce que son esprit avait déjà compris mais qu’elle se refusait d’admettre. Sa soeur n’était plus de ce monde. Elle avait périt au nom de l’amour … Elle qui était la plus raisonnable, elle qui était la plus enclin à respecter les ordres voilà qu’elle avait laissé son cœur prendre le dessus sur la raison.

Elle avait échappé la lettre … Cette dernière était tombée doucement sur le sol, alors que la jeune femme réalisait que jamais plus elle ne verrait le visage de sa jumelle qu’à part dans un miroir, jamais un reflet ne viendra égayer sa vie. Effondrée sur le sol, ce fut son mari qui vint la relever et la conduire dans la chambre. Il lui fallut du temps pour s’en remettre et encore, une partie d’elle-même était morte et elle doutait de retrouver un jour la joie qu’elle éprouvait dans le cœur en sachant le bonheur de sa sœur.

Dans la noblesse, les jeunes femmes ne pouvaient se permettre de tomber amoureuses. Voilà où tout cela mènait. Hibernia le savait parfaitement et pourtant … Pour sa sœur, Leanna se faisait la promesse de ne jamais commettre la même erreur. Non elle allait rendre son mari heureux et devenir la meilleure épouse !


Encore une mort … en 4 ans, Leanna avait vu trois personnes proches d’elle périr. Tout d’abord sa mère, puis sa sœur et maintenant son mari … Si la première et le dernier était mort de maladie, ce n’était pas le cas de sa jumelle. Et désormais il ne lui restait plus qu’une personne chère à son cœur et elle voulait en profiter un maximum.

C’était ce à quoi Leanna pensait en poussant la porte de la demeure familiale et en souriant à son père. Ca faisait du bien de rentrer à la maison même si cette maison faisait très vide sans deux membres importants de la famille.


Il faisait beau aujourd’hui … Leanna avait profité du soleil pour sortir. La jeune femme avait trouvé un poste de professeur au sein de l'académie de Taol Tee. C’était une passion qu’elle s’était découverte pendant la période de son mariage. Une activité qui lui permettait d’oublier les personnes perdues pour se concentrer sur son travail.

Hiber… HIBERNIA !

Son cœur loupa un battement en entendant le prénom de sa sœur. Quelqu’un la prenait visiblement pour la personne qu’elle n’était pas. Mettant de côté son envie d’envoyer paître l’homme qui venait de ramener un moment difficile sur le tapis, elle se retourna et pris le temps de le regarder avant de lancer.

Je… Je ne suis pas Hibernia. Je suis sa sœur jumelle. Pardonnez-moi, je dois vous laisser.

Elle se détourna et s’éloigna rapidement. Un pressentiment bizarre l’avait envahi quand elle avait regardé le jeune homme. Comme une sensation de l’avoir déjà vu, de le connaître alors qu’elle ne l’avait jamais vu. Serait-ce possible que … Non … Elle ne voulait même pas imaginer ça … Mais en arrivant à la maison, elle raconta la scène à son père qui ne put que lui confirmer ce dont elle avait maintenant la certitude. Cet homme … C’était celui qui avait causé la perte de sa sœur. Cet homme … C’était celui qu’elle se devait de détester. Au nom de sa sœur, au nom de son rang et à bas l’amour !



Leanna est quelqu’un de très calme et incroyablement sérieuse. Elle ne cherche absolument pas les conflits et les évite comme la peste. Plutôt réservée, cela ne fait pas d’elle une jeune femme totalement associable. Bien au contraire, elle a la discussion relativement facile quand elle connait les gens et elle est plutôt bien entourée. C'est une jeune femme très curieuse et passionnée. Une fois qu'elle est intéressée par quelque chose, elle cherchera toujours à en savoir plus mais bien évidemment tout ça par elle-même.

Leanna n'est pas une froussarde de base, pourtant, une chose lui fait extrêmement peur : les petits espaces clos, elle est claustrophobe … Un peu maniaque et bordélique … Vous allez me dire que ça ne va pas ensemble, oui et non … Leanna n’aime pas trop ranger, mais ne supporte pas que son lieu de vie soit sale. Elle laisse le bazar s’accumuler, mais aboie sur ceux qui font des miettes. Parfois, elle est prise de sortes de crises compulsives, et se met à tout ranger et tout nettoyer. Et ca peut durer longtemps ...

Elle n'est pas quelqu'un qui marche forcément au physique, quoi qu'il compte tout de même un peu. Mais elle marche surtout à la personnalité de la personne. Elle déteste les orgueilleux et les vaniteux, qui l'horripilent au plus haut point, et par dessus tout, elle déteste qu'on lui mente. Quand elle s'en rend compte, elle peut se mettre dans une colère folle, et dieu sait que ce n'est pas son genre. Elle est très sensible à l'humour et à la douceur. Possessive, Elle peut s'attacher très vite et n'aime pas voir ceux qu’elle apprécie avoir des soucis. Elle est plutôt quelqu'un de rancunier et elle ne pardonne pas facilement les erreurs des autres. Côté coeur, elle a décidé de ne plus s'y intéresser, ne se sentant pas faite pour ça.